C’est la barre qui les sépare que nous regardons ici, tachant de mettre cet invisible au centre de notre propos, de faire de la limite d’une image son sujet. ». Il s’agit bien dans l’œuvre de Clara Chichin de faire de la limite de l’image son sujet.
Les pratiques photographiques de
Clara Chichin sont multiples: mise en scène vidéo de ses photographies, livres
d’artistes qui conjuguent textes et photographies en leurs donnant une lecture
« en écho », ses grands sténopés qu’elle présenta à la médiathèque
Marguerite Duras à Paris en décembre 2013. Les lectures de ces différents
supports, liés à sa pratique photographique vivent leurs propres histoires, (histoires
ou le sentiment de la perte reste le fil conducteur) mais l’une enrichie
l’autre, comme le dessin ou la gravure peut le faire de l’œuvre du peintre.
Si le travail de Clara Chichin
reste avant tout une œuvre plastique, ce qui me touche le plus dans ses images
c’est leur humanité, l’intimité et la distance qu’elle sait mettre avec
maîtrise.
Patrick Devreux (artiste / professeur à l’ENSBA Paris)