C’est le doute qui la tenaille, la course contre l’oubli.
Alors il faut photographier encore et encore, ne pas perdre une miette
de ces jours là.
Des flous, du grain, de la poussière et l’odeur forte
du poisson ou d’un animal mort.
Des paysages en fuite.
Et puis tous ces visages qui pourraient s’effacer, les dos contre lesquels on aimerait encore s’appuyer.
Une dernière danse avant la perte.
Clara, elle effeuille le réel. Ses mots ça vous remplit le vide, ou au moins ça le dit.
C’est l’orange épluchée, et son écorce, la feuille qui se déchire, comme la peau.
Clara mue, elle laisse ses mots et ses images derrière elle.
Au fond de
nous, toutes ces feuilles fines et légères, ça finit par peser lourd.Et puis tous ces visages qui pourraient s’effacer, les dos contre lesquels on aimerait encore s’appuyer.
Une dernière danse avant la perte.
Clara, elle effeuille le réel. Ses mots ça vous remplit le vide, ou au moins ça le dit.
C’est l’orange épluchée, et son écorce, la feuille qui se déchire, comme la peau.
Clara mue, elle laisse ses mots et ses images derrière elle.
Les peaux mortes s’envolent avec le vent mais restent dans la rétine.
Ressasser, répéter les mêmes mots, les mêmes images -ou presque-, pour appuyer là ou ça fait mal. »
Lucie Pastureau, artiste